Angélica Liddell

Primera carta de San Pablo a los Corintios Cantata BWV 4, Christ lag in Todesbanden. Oh, Charles !

Archive 2015
Théâtre
1/3

Texte, mise en scène, direction et costumes, Angélica Liddell
Avec Victoria Aime, Angélica Liddell, Sindo Puche (en alternance avec Borja López et Ugo Giacomazzi)
Traduction en français, Christilla Vasserot
Surtitres, Victoria Aime
Lumière, Carlos Marquerie
Son, Antonio Navarro
Directeur technique, Marc Bartoló
Assistant à la mise en scène et régisseur, Julio Provencio

Production Iaquinandi, S.L // Coproduction Théâtre de Vidy  ; Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris ; 68º Ciclo di Spettacoli Classici al Teatro Olimpico di Vicenza – Comune di Vicenza – Fondazione Teatro Comunale Città di Vicenza ; La Bâtie – Festival de Genève ; Theater Chur ; Künstlerhaus Mousonturm ; Bonlieu, scène nationale d’Annecy // Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de la Communauté de Madrid et du Ministère de l’Éducation, de la Culture et des Sports – INAEM // Spectacle créé le 19 mars 2015 au Théâtre de Vidy
En partenariat avec France Culture

L’an dernier, Angélica Liddell créait l’un des trois volets du Cycle des résurrections, intitulé You Are My Destiny (Lo stupro di Lucrezia).
Elle complète aujourd’hui cette trilogie (dont fait également partie Tandy) avec une pièce qui tient tout à la fois de la confession et de la déclaration : une lettre adressée à l’homme aimé, une lettre sur laquelle plane l’ombre tutélaire de la Première épître de Saint Paul aux Corinthiens, qui place l’amour au-dessus de tous les biens et de la connaissance.
Les premiers mots entendus dans le spectacle sont ceux que Marta Lundberg écrit au pasteur Tomas Ericsson dans Les Communiants, le film d’Ingmar Bergman. Vient ensuite la lettre de la Reine du Calvaire au Grand Amant : l’être aimé est désormais divinisé, l’amour et la foi ne font plus qu’un. Cette pièce, qui échappe à toute tentative de définition ou d’explication rationnelle, est en quelque sorte la lettre d’une mystique revendiquée : « Le sacré, assume-t-elle, est la seule transgression possible car il va à l’encontre de tout calcul de la raison. La création poétique est, par essence, une transgression de toutes les lois que nous devons respecter dans la vie ; elle est l’espace tragique où sont réunis Dieu, l’amour et la mort. » La scène, alors, devient le lieu de l’offrande, de la soumission et du don de soi poussé jusqu’à la folie.